quand les régions frontalières comprennent où est leur intérêt
Neuf régions des pays limitrophes de la Suisse appellent Bruxelles à faire preuve de compréhension à leur égard. Après le différend sur l’équivalence des marchés boursiers, elles mettent en garde contre une spirale négative, qui pourrait porter préjudice à l’accord-cadre.
La lettre en anglais, envoyée le 2 septembre et que Keystone-ATS a pu se procurer, est adressée au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker et mise en copie à sa successeure, Ursula von der Leyen. Elle a été signée par neuf présidents régionaux d’Allemagne, de France, d’Italie et d’Autriche à l’initiative du Bade-Wurtemberg, a indiqué la «Neue Zürcher Zeitung» mercredi.
«Source de grande préoccupation»
Aucune critique n’est adressée à la Commission européenne. Les récents développements cependant sont «une grande source d’inquiétude», écrit le ministre-président du Bade-Wurtemberg Winfried Krestchmann. La Suisse est tenue de respecter les règles en vue de l’accord-cadre, le traité étant qualifié de «juste et équilibré». Toutefois, le non-renouvellement de l’équivalence boursière crée une dynamique négative entre la Suisse et l’UE, poursuit-il.
Les présidents régionaux craignent qu’un rejet par référendum de l’accord-cadre ne sape la base des traités bilatéraux – avec des conséquences économiques négatives pour les régions voisines. Ils soulignent ainsi que la Suisse, en tant que démocratie semi-directe, doit accorder une attention particulière à l’inclusion de tous les groupes concernés. Ils préconisent donc plus de compréhension: «Il est important de réagir avec prudence et de donner à la Suisse suffisamment de temps pour associer tous les groupes sociaux.» (ats/nxp)