L’économie la plus résiliente est … l’économie suisse
Zurich (awp) – La Suisse dispose de l’économie la plus résiliente au monde face à la crise du Covid-19, suivie de près par le Canada et la Finlande, d’après une étude de Swiss Re publiée mercredi.
Le réassureur estime que la pandémie de Covid-19 va réduire la résilience macroéconomique mondiale de 20% en 2020. Cette baisse significative est due aux réactions gouvernementales fondées sur des stimulus fiscaux et économiques, et qui réduisent considérablement leurs réserves monétaires.
« Le risque avec ces mesures économiques temporaires, c’est qu’elles deviennent trop difficiles à retirer et qu’elles rendent les économies dépendantes d’un stimulus permanent » a déploré Jean Haegeli, chef économiste chez Swiss Re.
Alors qu’elles étaient considérées comme les plus résilientes en 2019, les économies du Royaume-Uni, du Japon et des Etats-Unis sont celles qui subiront le plus lourd recul cette année dans ce classement mondial.
L’endurance de la Chine reste stable, principalement du fait de la réouverture précoce de son économie tandis que la Suisse, la Finlande et le Canada sont les trois pays les plus résilients face à la pandémie de coronavirus.
L’index de résilience macroéconomique (E-RI), calculé par le réassureur, indique d’ailleurs que la capacité d’absorption de choc de l’économie mondiale était plus faible à l’aube de la vague pandémique de cette année que lors de la veille de la crise financière de 2008.
Toujours d’après Swiss Re, la résilience des assurances vis-à-vis des trois risques que sont la mortalité, les dépenses de santé et les catastrophes naturelles a diminué. La part non assurée de ces trois risques représente 1240 milliards de dollars.
C’est plus précisément dans les risques liées aux frais de santé et à la mortalité que la part non couverte va se creuser le plus. Principalement du fait de la baisse des revenus des ménages, des frais croissants liés à la santé et des conséquences de la perte d’un gagne-pain attribuable à la pandémie.
Pour M. Haegeli, « le creusement de la part non couverte face aux risques est une immense opportunité pour les assureurs de remplir leur responsabilité d’absorbeurs de risques et d’améliorer la résilience sociétale ».
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