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Presse : Ils donnent une seconde vie aux journaux, quotidiens et magazines Créé le 19-08-2013 à 13h02 – Mis à jour à 17h36 Laure-Emmanuelle HUSSON Par Laure-Emmanuelle HUSSON Une jeune start-up française propose un système d’échanges de quotidiens et magazines avec ses voisins. Ecologique et économique. Mots-clés : Médias, PRESSE, Troc de presse PARTAGER RÉAGIR1 Abonnez-vous à Challenges Cette pile de journaux aura une seconde vie avec le service Troc de presse car vous pourrez l’échanger avec votre voisin. (c) Troc de presse Cette pile de journaux aura une seconde vie avec le service Troc de presse car vous pourrez l’échanger avec votre voisin. (c) Troc de presse Sur le même sujet » Axel Springer se désengage des médias pour près d’un milliard » Comment les marques de presse se redéploient sur le web » Le patron d’Amazon s’offre le Washington Post Ils s’entassent sur notre bureau, au pied du lit ou dans le tiroir d’une armoire. On se dit qu’on les relira, que l’on ne sait jamais… Mais un beau jour, il faut bien se rendre à l’évidence. Cette pile de journaux et de magazines n’a plus d’autre but que de finir dans une poubelle. Ecolos dans l’âme, Julien Fuentes et sa femme éprouvaient un pincement au cœur dès qu’il s’agissait de jeter aux ordures leurs journaux et magazines préférés. D’autant que dans la poubelle verte de leur copropriété, destinée au recyclage du papier, leurs voisins avaient déjà entreposé des dizaines d’exemplaires de journaux, parfois les mêmes que les leurs. Un souci économique et écologique « Je me suis dit qu’il y avait un problème. Et une vraie attente des gens pour consommer de l’information de manière plus écologique et plus économique, tout en gardant le plaisir du papier », se souvient Julien Fuentes. C’est ainsi que cet ancien architecte d’intérieur et designer de mobilier a abandonné son travail pour lancer la société Troc de presse. Nouveau-né dans la désormais très étendue famille de « l’économie collaborative », qui comprend notamment le covoiturage, le stockage, le parking, le financement ou encore le logement, le site trocdepresse.com permet le partage gratuit de ses lectures favorites avec ses voisins. Pour cela, il faut s’inscrire sur le site et indiquer les journaux et magazines qu’on lit habituellement et que l’on est prêt à donner autour de soi. L’utilisateur regarde aussi les lectures qui sont proposées par ses voisins et indique s’il est intéressé par celles-ci. Un échange via sa boîte aux lettres Une fois tous ces informations données, les voisins vont s’échanger les supports via leur boîte aux lettres. « En plus de permettre de lire davantage de presse sans dépenser plus, il y a aussi du lien social qui se crée avec le voisinage », décrit Julien Fuentes qui a lui-même testé son service dans sa copropriété. Créé le 4 juin 2013, Troc de presse ne rassemble pour le moment qu’un millier d’inscrits sur son site. Si bien qu’il est rare de trouver une personne de son immeuble qui utilise le service. Mais pour faire connaître le site, Julien Fuentes a imaginé une affichette (un « kit ambassadeur ») que chacun peut coller dans son entrée pour amener ses voisins à participer à Troc de presse. Challenges.fr a testé le service mais, une semaine plus tard, n’a trouvé personne qui souhaite troquer ses journaux dans l’immeuble « test ». « Une manière de relancer la presse papier » Face à ses détracteurs qui l’accusent de tuer encore un peu plus les ventes de journaux, Julien Fuentes évoque, au contraire, « une manière de relancer la presse papier ». Pour lui, ce service permet de faire lire des titres que ses voisins n’auraient jamais achetés et donc de les amener à devenir des lecteurs assidus. D’ailleurs, pour le moment, les abonnements numériques ne sont pas concernés par Troc de presse. « C’est une forme de promotion car l’on donne plus de visibilité à la presse écrite, sur le même principe que les magazines féminins et people chez le coiffeur et dans la salle d’attente du médecin ». Il songe d’ailleurs à nouer des partenariats avec des groupes de presse, afin de monétiser son site Internet qui ne rapporte pas d’argent pour le moment. « Je n’ai pas d’idée préconçue mais l’on peut imaginer la vente mutualisée d’abonnements ». Mais avant cela, Julien Fuentes envisage de lever des fonds pour développer son réseau social. http://www.challenges.fr/media/20130819.CHA3117/presse-ils-donnent-une-seconde-vie-aux-journaux-quotidiens-et-magazines.html?google_editors_picks=true