Petit lexique du parler Vanvéen

En ce début d’année, pour laquelle nous vous adressons nos meilleurs voeux, nous nous sommes intéressés à la culture locale. Peu de linguistes le savent, mais la petite ville de Vanves maintient un langage qui lui est propre et qui n’est pas sans une forte sensibilité écologique, puisqu’on murmure que cette langue est souvent de bois.

Petit lexique illustré :

A Paris, cela s’appelle une piste d’essais pour bolides.  Pour être homologuée, il faut une longue ligne droite, une pente certaine, une absence d’obstacles et une tolérance à 100% sur les excès. Tout y est :

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mais avouons que la traduction en patois vanvéen est plus poétique  » mail de rencontre à circulation douce » .

Observons le en fonctionnement :
Dès l’entrée, et malgré la chicane et le panneau 20Km/h bien visible, les voitures entament la descente à au moins 30 km/h

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et bien sur, 200 mètres plus loin, accélération en ligne droite et descente aidant, elles abordent la partie habitée à 60 km/h, peu import qu’il y ait des piétons ou des vélos qui montent.

Ailleurs cela s’appelle « une réserve de chasse pour automobiliste sanguinaire« , à Vanves, cela a été baptisé « j’y peux rien, je suis élu, je ne suis pas responsable des incivilités« .  Notons au passage que malgré le positionnement du radar à l »endroit le plus « lent » de la rue, et non pas dans la descente, là où il aurait été utile, il n’en enregistre pas  moins des dépassements de 150% de la vitesse prescrite.

Nous aurions pu aussi vous parler de ce qui s’appelle à Vanves un « trottoir protégé pour les piétons » et qui s’appelle en français contemporain une « piste de rallye pour motos pressées de doubler la file » (à la descente) et « yamamoto qui rentre de livrer les sushis à contre-sens » (à la montée).  

N’oublions pas non plus ce qui partout s’appelle un « immonde dépotoir assorti d’une annexion illégale de la voie publique« , mais à Vanves porte le joli nom de « circulation piéton« .

zone.JPG Ah .. si vous êtes piéton, préférez nettement quand même enjamber les détritus, c’est nettement moins dangereux que  de prendre la « rampe handicapé/poussettes à l’autre bout« , qui elle est parcourue à vive allure par les scooters qui remontent. Nous lui avons donné son nom en patois local, mais ailleurs on appelle ça une piste de trial. 

Nous aurions aussi pu vous parler de ce qui en patois local est baptisé « place handicapé » là où des parlers plus francs et moins poétiques noteront qu’il s’agit d’une « place privatisée par un chauffeur profesionne arborant sa plaque« . 

Nous ne pourrons en revanche pas vous parler de ce qui s’appelle ailleurs une place livraison-déchargement, visiblement à Vanves, on craint un peu de voir les entreprises se développer, mieux vaut les laisser à Paris ou à Issy.  

Et quand tout cela est fini, il faut bien enlever le sang par terre, c’est la tâche de Léon le nettoyeur leon.JPG

Relevons au passage que Léon est le seul, avec son collègue des poubelles, de tous les véhicules municipaux, communautaires et officiels qui respecte la limitation à la descente. En même temps, avcec le collègue à pied à côté, difficile de dévaler à 60…  

Mais bon, tout cela n’est pas bien grave, et si vous voulez que les choses changent, vous savez à qui il ne faut pas vous adresser, et vous savez aussi qu’en faisant vite, vous pourrez peut-être obtenir une action concrète de la  part .. du Père Noël qui  trône encore, cloche à la main, place de l’insurrection.

Bonne année.

 

PS : Il a suffit de se mettre à hauteur du radar pourtant dans une chicane, pour enregistrer un 28 au lieu du 20 Km/h. En bas c’est bien pire.  Vous aimez les challenges ? Adressez-nous les meilleures photos du radar enregistrant des dépassements et Suisse Magazine vous offrira un cadeau.