Les universités suisses sur le podium

La Suisse grimpe à la 3e place mondiale des universités

Grâce, en particulier, à l’EPFZ, la Suisse atteint la troisième place du classement anglais QS. Les écoles hôtelières dominent spectaculairement le palmarès de leur catégorie, avec celle de Lausanne en première position

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, puis la Suisse. Pour la première fois, le pays se place en 3e position des meilleurs systèmes de hautes écoles dans le monde dans le classement établi par QS World University Ranking, un institut britannique de conseil aux hautes écoles.

Selon l’échelle de Quacqarelli Symonds (QS), qui tient compte de différents indicateurs, l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) se situe dans les dix meilleurs établissements dans 22 domaines, neuf de plus que l’an dernier. La Suisse dépasse ainsi l’Australie et le Canada, a annoncé QS mardi soir.

Avec 235 indicateurs, les Etats-Unis se placent en tête, la Grande-Bretagne est deuxième avec 136 indicateurs. Le classement comprend 48 branches d’étude et évalue plus de 1200 universités de 78 pays.

Le triomphe des écoles hôtelières

Dans deux branches, les hautes écoles helvétiques sont même les meilleures du monde: l’Ecole Hôtelière de Lausanne, l’EHL, est passée du 2e au 1er rang. Au total, quatre établissements suisses se trouvent parmi les dix meilleurs dans le domaine «Hospitality & Leisure Management», plus que tout autre pays.

Outre l’EHL, Les Roches Global Hospitality Education (à Bluche, vers Crans-Montana), le Glion Institute of Higher Education (à Glion, Bulle et Londres) ainsi que la Swiss Hotel Management School (à Caux et Leysin) figurent meilleures écoles du monde en la matière selon QS.

A l’Ecole hôtelière de Lausanne, un reportage photographique de Peter Klaunzer, de l’agence Keystone, en mai 2017. Keystone

Comment est établi le classement?

Le palmarès se base notamment sur des milliers d’évaluations d’experts. D’une part, des académiciens jugent la réputation académique des domaines des différentes hautes écoles. D’autre part, les employeurs évaluent les diplômés.

QS tient également compte de la prestation scientifique, à savoir notamment le nombre de publications ou le nombre d’études citées par d’autres études. Ces critères ont particulièrement contribué cette année au succès des hautes écoles suisses.

De manière générale, le classement de QS est mieux considéré que celui, très médiatisé mais toujours succinct, de Shanghai, qui est publié en été.

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L’EPFZ tire la Suisse vers le haut

L’autre placement au top mondial revient à l’EPFZ. Elle défend sa position de tête, qu’elle détient depuis plusieurs années, dans le domaine des biosciences. Elle s’améliore dans plusieurs autres domaines et se trouve désormais dans le «top 10» mondial dans treize branches. Ce sont ces progressions en particulier qui ont contribué à faire grimper le système suisse des hautes écoles au 3e rang mondial, explique QS.

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L’EPFL progresse

L’EPF de Lausanne et l’Université de Zurich se sont également améliorées dans deux, respectivement un domaine et se glissent dans les dix meilleures institutions au monde. Dans le domaine «Computer Science & Information Systems», l’EPFL passe du 18e rang au 8e (l’EPFZ est 9e) et dans le domaine «Engineering – Electrical & Electronic», l’école lausannoise progresse du 16e au 9e rang.

L’Université de Zurich a progressé en médecine dentaire de la 11e position à la 8e. Elle dépasse l’Université de Berne dans ce domaine, qui recule de la 7e à la 9e place.