Amis du Valais, faites un effort !!

LE SYMBOLE EST FORT ! A CAUSE DU COVID, LE VALAIS ARRÊTE LA PRODUCTION DE RACLETTE AOP

Raclette, symbole du Valais

C’est une décision inédite : à cause du coronavirus, l’Interprofession Raclette du Valais AOP stoppe la fabrication pour deux semaines. Les laiteries valaisannes souffrent et doivent trouver une solution pour écouler les stocks.

Tous les secteurs sont touchés par la crise du Covid-19. Les fromageries n’y échappent pas. Et pour cause…. Faute de pouvoir livrer avec l’annulation de quasi tous les événements, les laiteries font face à un trop plein de fromage. Leurs caves sont pleines. Ce qui a poussé l’interprofession raclette du Valais AOP à serrer les rangs, et la vis : il n’y a plus de fabrication de fromage depuis lundi et ceci, pour deux semaines en tout cas. Une mesure qui aura des conséquences financières sur les laiteries. Eddy Baillifard, vice-président de l’Interprofession raclette du Valais AOP le confirme : «Ce lait, à l’origine destiné pour la fabrication du fromage, est désormais dévié vers l’industrie. Et le lait d’industrie, c’est 50 centimes le litre, au lieu de 90, voire un franc dans certaines fromageries ». Alors oui, le manque à gagner est conséquent «mais l’Interprofession ne voulait pas qu’on produise du fromage et que l’on vende à des prix de dumping, ça aurait été catastrophique pour la branche», poursuit Eddy Baillifard. «Alors la meilleure solution, la plus radicale, ça a été de stopper la production et de dévier ce lait à l’industrie».

Fini le fromage, bonjour les yoghourts

Que faire du lait récolté durant cette période ? Direction les industries, on vend le lait, on le transforme pour en faire des yoghourts, ou encore de la crème. Premiers touchés, les producteurs : «Oui, il  y aura des conséquences financières, un manque à gagner pour nous», confirme Francis Guigoz, président de la Laiterie de Liddes. «On espère que les restaurants et le tourisme estival vont pouvoir reprendre assez vite pour qu’on puisse vendre nos fromages normalement.» En attendant, Francis Guigoz essaye d’écouler ses stocks de raclette comme il peut: «On fait un peu de publicité, on encourage les gens de la région à consommer local. La clientèle villageoise est restée fidèle».

La fabrication devrait reprendre début mai.

Léa Jornod