Congrès des Suisses de l’Etranger – édition 2014

En résumé : RIEN.

En détail :

Ce qui est difficile pour les journalistes, c’est d’attendre la fin du Congrès – en plus un samedi – pour en publier le résumé.

D’autant plus que le résumé ne varie absolument pas d’une année à l’autre, mais heureusement l’âge moyen des participants font que soit ils ne reviennent pas l’année d’après, soit ils ont oublié.

Démonstration  : Compte rendu de la séance officielle d »Aout( mettez toute date entre 1960 et 2030)

Le Conseiller fédéral (de service) a ouvert la séance en indiquant combien il était fier et heureux d’avoir l’honneur de participer à cette assemblée. Il a d’abord tenu a rappeler l’attachement des autorités à la communauté représentée par la Vème Suisse, dont les membres ont tous un véritable rôle d’ambassadeurs de la Suisse à l’étranger.

Il a rappelé que outre les symboles que sont Federer ( le conseiller de service est jeune), Ritz ou Libermann ( il est moins jeune), Dunant et FT Wahlen ( il est proche de la Migros data), c’est chaque Suisse expatrié qui par son action représente et défend l’image de la Suisse. ( applaudissements chez ceux qui peuvent bouger, claquement de dents chez les autres)

Interrogé sur les fermetures de consulat, le retrait de l’AVS, les problèmes bancaires, ….. il a précisé que le Conseil fédéral restait très attentif aux attentes des Suisses de l’étranger, mais que les conditions du monde d’aujourd’hui, la pression économique, la complexité des relations internationales ( ….. j’en parlerai à mon cheval et vous pouvez vous la mettre derrière l’oreille).

Sollicité par un égaré dans la salle sur les problèmes d’élection démocratique du CSE, il a précisé que les choses étaient en bonne voie, mais qu’il faudrait en passer par une nouvelle loi (depuis l’art 45 bis, ca fait la quatrième), et que le parlement, inquiet des dépenses ( … cheval, derrière l’oreille, etc… ). Mais qu’en attendant il fallait faire toute confiance au machin existant.

Interpellé enfin sur le cas concret de (complétez avec ce que vous voulez), il a indiqué que son temps de parole était expiré et que de toutes façons les problèmes pratiques devraient être soumis directement à l’OSE qui était là pour ça, mais bon pas maintenant parce que là c’est l’heure de l’apéro. Mettez-vous votre verre derrière l’oreille.

Chaudement applaudi par une salle qui venait d’entendre le mot apéro, il conclut son discours en précisant que le prochain congrès destiné à dire la même chose aux mêmes gogos se tiendrait à …..

Non vous croyez que je plaisante ? J’en ai un stock de près de 50 ans, et il y a même une année où le journaliste de service a publié le communiqué final, soit disant voté et rendant compte de la matinée du Samedi .. dès le Vendredi .. .

Mais bon .. c’est un peu comme les diners de c…, y’en a que ca amuse, à condition de changer un peu d’invité.

Cette année ils ont un peu innové : chapeau bas à ce congrès qui a réussi d’une part à mettre suffisamment en avant le problème d’ouverture (et surtout des frais de tenue) de compte, ce qui a le double mérite d’abord de masquer le non aboutissement de l’ensemble des autres sujets (dont le vote électronique dont il est temps de dire que ce ne sera pas non plus pour 2015 comme promis).

Mais encore plus, fort, vis à vis de pays comme la France, tartiner largement les informations publiques permettra au fisc de constater que tout le monde en veut ou en a, et .. comme la grande majorité ignore ou feint d’ignorer non seulement les formalités obligatoires dites « 3916 » mais aussi les pénalités aggravées pour non respect de ces formalités, les contrôles vont aller bon train.

Y’a pas à dire ça c’est de la stratégie.

Il a aussi été traité des écoles suisses à l’étranger  

Dixit le CF de service : < < Fréquentées majoritairement par des élèves étrangers et non suisses, ces écoles sont au nombre de 17. La Confédération les soutient à raison de 20 millions de francs par an. > > >

Autrement dit, un VRAI sujet pour se payer la fiole des suisses de l’étranger en leur sortant cela comme une victoire de l’OSE.

20 millions claqués chaque année dans une opération certes respectable mais qui concerne MAJORITAIREMENT des non suisses.

Il a enfin et bien sur été traité du financement de l’OSE. Pour le moment, il semble que les commissions du parlement n’aient pas encore cédé aux multiples tentatives de lobbying visant à faire inscrire le « machin » dans la LSetr. Malgré les pressions forcenées que le machin met, tant pour obtenir un financement supplémentaire aux frais de la Conf ( par la loi) que pour se voir inscrit dans la loi afin de pallier sa non représentativité, pour le moment, le parlement a sagement pris comme position « attendons un peu de voir, ne dépensons pas des sous dans des machins inutiles ».

Bref, la représentation annuelle continue, dormez bonnes gens, c’est pas demain que le système changera