Swisscommunity essaierait-il de devenir le Baedeker du web ? ou bien

Qui ne connait pas ce célèbre guide à couverture rouge inventé par un allemand éponyme dans la première moitié du XIXème siècle et que les collectionneurs s’arrachent.

Il était connu pour sa précision, certes mais aussi – en tout cas en Suisse – pour ses jugements à l’emporte pièce dont la finesse n’était pas la qualité première. Parmi les célèbres formules peu appréciées en Suisse, on y lisait .. « le Valais : des crétins et des goitreux implorent votre pitié, ne vous laissez pas attendrir« . (sic) . Certes à l’époque, le manque d’iode et un rien de consanguinité avait pu fabriquer dans Alpes quelques malades de la thyroïde, mais quand même.

Voilà que depuis une semaine, SC qui s’ennuie toujours en petit comité n’a rien trouvé de mieux que de débattre de Suisse Magazine. La raison en est un de nos gentils lecteurs et abonnés qui a cru bon de nous faire spontanément un peu de publicité sur SC en invitant les Suisses à découvrir Suisse Magazine. 
 
Que n’avait-il pas fait là le malheureux. Aussi tôt la patrouille des rageux, qui n’ont jamais lu Suisse Magazine de leur vie se mit à hurler à la mort.   Le chef de meute est un bien connu comique réfugié dans une zone de la République française où l’on craint que les restes de radiation atomiques aient provoqué .. des effets un peu proches de ceux que Baedeker dénonçait en Valais.  De mauvaises langues racontent que l’individu en question n’est plus à même de tenir une conversation sensée que le guidon d’une moto et que dans les deux cas, il finit souvent dans le fossé. On aimerait voir des photos, mais comme en général c’est lui qui les fait .. on ne peut pas être partout.

En revanche, d’autres voix se sont élevées pour souligner que disposer d’un magazine indépendant était une nécessité pour le démocratie. Merci aussi à notre ami de Chine qui  visite de temps à autre le blog et qui, sans forcément en approuver le contenu, y trouve au moins le ton et la rédaction distrayante.Et merci à ceux qui nous ont adressé des demandes d’abonnement, que nous avons déclinées pour d’évidentes raisons.  

N’oublions pas Mme Google, l’autre modératrice immodérée, qui histoire d’essayer de détourner l’attention de ces messieurs avec ses moyens limités, a aussitôt lancé un fil sur la prostitution en se demandant si en Suisse les prostituées étaient indépendantes. Compte tenu de la proximité de l’Alsace et de la Suisse, on a espéré un moment un projet de reconversion, mais non … modératrice un jour, modératrice toujours, et tant pis si les clients voient sur la porte de SC plus des feux rouges que des redlights.

Special award aussi à une aimable « non lectrice » qui trouve Suisse Magazine sympa bien que un peu socialiste et gauchiste. (sic) Quand on sait à quel point d’autres ont accusé par le passé le Messager Suisse d’être beaucoup trop conventionnel, nationaliste au sens « défense des valeurs suisses », voire trop proche de l’UDC a une époque où il avait publié une publicité payante de l’ASIN et où son rédacteur en chef était candidat au Conseil National sur les listes UDC de Fribourg, .. on peut rire gentiment. Peut-être Suisse Magazine est-il à gauche de la pensée de ladite contributrice, ce qui .. est le cas de la majorité des terres émergées.  

Malheureusement, la « police de la pensée conforme » qui sévit sur Swisscommunity a obtenu le résultat habituel, le « nouveau membre », horrifié,  a fermé son compte et détruit la conversation, qui ne subsiste donc que dans nos mémoires et dans quelques copies soigneusement conservées. ( bah oui ..)

Mais la quantité de bêtises haineuses  écrites par le modérateur sans modération réfugié dans un pacifique belliqueux ne peut pas rester sans réponse. Ne pouvant répondre sur Swisscommunity qui ne pratique par le dialogue contradictoire ni le droit de réponse, nous répondrons donc ici.

Passons sur le peu d’intelligence  des deux modérateurs qui critiquent un magazine qu’ils ne lisent pas et confondent ce que publie le magazine dans ses pages avec ce que son rédacteur en chef peut – ailleurs – avoir comme opinions. Suisse Magazine s’est toujours efforcé de rester factuel et le plus neutre possible.  Mais évidemment, factuel, objectif et neutre, il y en a qui sont obligés d’aller voir dans le dictionnaire ce que cela peut vouloir dire. L’un des modérateurs ne lit pas Suisse Magazine, publication francophone, donc dans un langage qu’il semble avoir un peu de peine à pratiquer, on peut le comprendre. L’autre ne le lit plus depuis que le magazine, après avis d’un docteur en histoire de la Sorbonne, a refusé un de ses papiers «  » »historiques » » » où étaient rassemblées sur une malheureuse page tellement d’erreurs grossières qu’on aurait pu un moment penser à un concours. Bref, chacun à sa raison de cracher sur le magazine. On lui avait même proposé de corriger nous-même et de publier sous sa signature, ce qui était le but ltime, mais non, cela n’a pas convenu. Tant pis.

En revanche, que ceux qui se prétendent connaisseurs du sujet, n’aient toujours pas compris la position d’un groupe de démocrates dont je fais partie au sujet de Swisscommunity et de l’OSE, ça devient plus inquiétant.

Eh non, je ne me bats pas et ne me suis pas battu contre l’OSE ni pour sa disparition. Au contraire, nous (le groupe) nous battons depuis près d’un demi-siécle pour qu’une OSE réformée puisse enfin jouer le rôle de « parlement des Suisses de l’étranger » dont elle porte faussement le nom. Nous nous battons non pas pour la réduire et l’étouffer mais pour l’étendre et la solidifier. Le problème est que cela passe avant tout par une démocratisation sérieuse de son collège électoral, qui aujourd’hui ne rassemble que quelques dizaines de représentants d’association plus ou moins électives, lesquelles représentent ou plutôt rassemblent quelques % des Suisses de l’étranger. Les fins analystes de la politique suisse auront noté que la thèse que nous défendons depuis un demi-siècle .. est depuis deux ans la thèse du nouveau président de l’OSE, M. Remo Gysin, qui a fait diverses déclarations en ce sens au Congrès de Genève, notamment. Ils noterons que c’est aussi la thèse de la Confédération et de son Parlement, qui a, malgré le lobbying de l’OSE, refusé d’inscrire cette dernière dans la loi, lui reprochant d’être « un organisme trop privé ». Ils noteront aussi qu’un autre docteur en  histoire, Rudi Wyder, ex directeur de l’OSE pendant un quart de siècle, rend justice aux initiateurs de cette thèse dans son livre sur les 100 ans de l’OSE. Autrement dit, les thèses au sujet de l’OSE que les modérateurs se sont employés à faire disparaitre  de Swisscommunity sont celles du président de l’OSE, et du parlement fédéral. Amusant non ? Ah oui, j’oubliais .. ce ne sont pas les thèses de toutes les « factions » de l’OSE. Le faisceau français, notamment, s’oppose à cette démocratisation et, craignant sans doute de ne pas être réélu par une élection démocratique,  s’accroche au statut quo, quitte à aller à l’encontre des directives .. de l’OSE, on le lit aisément dans la Revue Suisse.  Alors non, le groupe dont je parle, qui n’est pas constitué en association et qui traverse plusieurs associations, n’est pas plus que moi un « ennemi de l’OSE » mais bien plutôt un « fidèle exigeant » navré par les freins mis à l’action du président.

C’est d’ailleurs la même chose en ce qui concerne Swisscommunity. Il suffit de lire les billets ici rassemblés pour voir qu’en aucun cas nous ne sommes des ennemis de l’idée de base de Swisscommunity.  Rassembler sur le web des suisses de l’étranger et leur offrir un média de discussion  est une excellente idée, et même si l’outil était perfectible, il avait le mérite d’exister. En revanche le web n’est pas un terreau compatible avec les méthodes de pensée du moyen-âge et les procès en sorcellerie. Aujourd’hui, à part quelques fidèles qui parfois tournent un peu en rond, et les rageux déjà cités, il n’y a sur SC que des Suisses de passage qui viennent y chercher des renseignements pratiques et repartent aussi tôt. En son temps, nous avions également posté de très nombreuses réponses pratiques et juridiques, toutes effacées par une exclusion formelle. Ce que l’OSE peine à comprendre, et ce n’est pas son groupe de modérateurs étrangers  à la notion même de modération qui pourra lui expliquer, c’est que la modération ce n’est pas la police de la pensée. On n’attire pas des jeunes sur un forum si tous les débats y sont interdits, toutes les erreurs sanctionnées, et si un minimum de liberté de parole n’y règne pas. Parmi les tics les plus mortifères des modérateurs, on relève … la propension de l’un à mélanger modération et imposition de ses propres vues personnelles, dont la violence fait légitimement peur, et la propension de l’autre à penser (si on peut dire), que un débat se nourrit par le postage à la chaîne de liens google répondant mal à une question qu’elle n’a pas comprise sont navrantes.  Et le résultat est .. 35 000 inscrits alors qu’il y a 700 000 suisses dans le monde, et surtout sur les 35 000 inscrits, plus de 32 000 soit 92% qui ne se sont pas connectés depuis plus de 3 mois, autrement dit qui sont partis et ne reviendront sans doute jamais.  Belle victoire des modérateurs, outre les gens qu’ils ont mis dehors, leur modération fait fuir plus de 90% de la population.

Alors non Monsieur, Madame les pittbull de service, ce n’est pas l’idée et l’existence de Swisscommunity que nous combattons, c’est le sabotage en règle que vous faites d’un forum qui était parti d’une excellente idée et qui devait rassembler des Suisses de l’étranger. Vous avez un certain temps cru bon de prétendre que le problème de Swisscommunity c’était moi-même et un certain nombre de mes amis. Seulement voilà, vous nous avez exclus depuis bien longtemps et vos résultats sont toujours aussi catastrophiques et .. comble de l’ironie, ceux de vos débats qui sont actifs sont .. ceux qui parlent des disparus ..  

Trois points encore. Contrairement à ce que vous avez pu écrire à droite à gauche, le droit du web n’est pas comme vous voudriez qu’il fut. Le forum est lisible depuis la France et partiellement écrit et modéré depuis la France, aussi le droit français et notamment les textes de 1881 (droit de la presse) et 2004 (LCEN) lui sont parfaitement applicables nonobstant une clause de for qui est sans portée sur le plan pénal. Toujours d’un point de vue jurisprudence française, déjà référencée ici même, le forum est un forum public et non pas un forum fermé. Ceci pour notamment  trois raisons. D’une part la « cible » qu’il vise est la cible de l’ensemble des Suisses de l’étranger, une communauté trop large pour être un « groupe fermé », de seconde part , le nombre d’inscrits ( 35 000) est déjà beaucoup trop important pour revendiquer le statut de groupe fermé, et de troisième part les mesures de contrôle d’accès sont non seulement insuffisantes mais encore inefficaces, ainsi que le montrent .. les billets ici publiés et ce que tout le monde sait.

Ainsi ce qui est publié sur SC relève notamment du droit français de la presse, c’est à dire aussi des infractions de diffamation publique et par ailleurs du délit civil de dénigrement. Nous en reparlerons.

Enfin ce n’est pas sans un certain étonnement que nous notons que selon le peu Pacifique modérateur de Swisscommunity, agissant comme préposé de l’OSE et engageant la responsabilité de cette dernière, affirme que les ambassadeurs de Suisse en France qui se suivent et le DFAE auraient à se plaindre de Suisse Magazine, et lui auraient infligé des sanctions financières, conduisant par ailleurs à un arrêt qui réjouirait tout le monde, dont le motard maladroit. Là aussi, nous en reparlerons.

Mise à jour le 24 Octobre
L’Ambassade a bien entendu immédiatement démenti avoir tenu de tels propos (ce dont, en ce qui nous concerne, nous ne doutions pas une seconde), et a adressé une demande de rectification à l’OSE.

Cher Monsieur,

Votre message m’est bien parvenu. J’ai pris note de cette nouvelle querelle, que je déplore. Par conséquent j’ai transmis votre demande et un démenti de l’ambassade aux représentants de l’OSE. Il n’est en effet pas admissible que soient attribués à notre ambassade des propos que nous n’avons jamais tenus

Bien cordialement,