châteaux en suisse

Château cherche châtelains, ou les défis de la protection du patrimoine

De nombreux châteaux sont mis en vente partout en Suisse, bien souvent car ils sont trop onéreux à entretenir. Mais ces ventes représentent-elles un danger pour le patrimoine, ou au contraire sont-elles une chance?

Les paysages suisses sont jalonnés d’environ 1500 châteaux. Un patrimoine constitutif de l’histoire du pays mais dont l’entretien représente un vrai défi et aujourd’hui. C’est bien souvent dans les annonces immobilières qu’on retrouve ces bâtiments historiques.

C’est le cas du château d’Autigny dans la campagne fribourgeoise. Il y a 26 ans, ses propriétaires, Hans et Elisabeth Jecklin, en tombent amoureux. C’est alors une ruine, totalement laissée à l’abandon par son précédent propriétaire. « Les plafonds étaient abîmés », détaille Hans Jecklin, « les planches pendaient, on devait marcher sur les poutres pour ne pas tomber à l’étage inférieur. Il n’y avait pas de chauffage, pas d’eau, pas de conduite électrique, rien. »

Six millions pour que le château retrouve sa splendeur

Le couple investit 6 millions pour redonner sa splendeur à leur château. Le chantier leur permet d’amener tout le confort moderne à la bâtisse tout en préservant les chefs d’œuvre historiques qu’elle renferme, parmi lesquels des plafonds peints très riches, typiques du XVIIe.

Pendant une vingtaine d’années, ils s’appliquent à faire vivre leur château en l’ouvrant à la population de la région pour des concerts ou des cours de méditation. Mais aujourd’hui, entretenir la bâtisse et son jardin est devenu trop lourd, ils sont retournés à Zurich, et cela fait 4 ans que leur château est sur le marché. « Nous nous sommes rendus compte qu’avec cette transformation de la maison, nous avons fait un don culturel à la commune et au canton », admet Hans Jecklin. « Ce sont des investissements qu’on ne va jamais récupérer. »

Un marché particulier

Le château d’Autigny est mis en vente pour 3,9 millions, bien loin des 6 millions investis. Mais si ces ventes peuvent prendre du temps, le marché est bien réel. Récemment, le château de Bavois, estimé à 18 millions, a été vendu aux enchères. Le spectaculaire château de Hauteville, au prix affiché de 50 millions, a été cédé à une université américaine.

Des transactions particulières pour les agences immobilières aussi. Chez Cardis Sothebys, l’agence en charge de la vente d’Autigny, des courtiers sont formés spécialement pour ce type de marché. « Il est important pour nos courtiers de maîtriser ce segment de marché qui est vraiment très particulier », détaille Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier. « Cela passe par une connaissance approfondie du tissu économique de la région, mais aussi une approche des potentiels acquéreurs avec un service 5 étoiles. »

Si l’offre reste actuellement supérieure à la demande, le spécialiste confirme aussi l’intérêt pour ce type de biens. « On a l’idée reçue que seuls les étrangers peuvent acquérir ce type d’objets. A contrario, beaucoup de Suisses s’intéressent à ces châteaux, notamment pour la partie historique, pour préserver le patrimoine et mettre sa pierre à l’édifice du patrimoine local. »

Un phénomène qui existe depuis longtemps

Que ce soit à des étranger ou des locaux, pour Patrimoine suisse, mettre en vente des bâtiments historiques n’est pas une tendance inquiétante, bien au contraire. « C’est un phénomène qui existe depuis toujours », relativise Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse. « On se souvient qu’au XVIIIe siècle, même leurs Excellences de Berne encourageaient la vente des châteaux parce qu’elles prélevaient au passage des taxes assez élevées. »

Pour la spécialiste, ces ventes pourraient même représenter une aubaine pour la sauvegarde des bâtiments en permettant des rénovations hors de portée pour le propriétaire précédent. « Aujourd’hui s’il y a des ventes, ça se fait dans les règles de l’art parce qu’en général les châteaux sont protégés. Ils ont en général une note 1 ou 2, ce qui signifie qu’ils sont d’importance nationale ou régionale. Par exemple, si on veut changer les volets et qu’ils étaient en bois initialement, on n’a pas le droit de les remplacer par des volets en plastique. »

Ouvrir les châteaux à la population

Autre enjeu de ces ventes, l’accessibilité pour le public. Récemment, par souci d’économies, le canton de Berne a mis sur le marché plusieurs de ses châteaux, parmi lesquels celui de Berthoud, emblématique dans la région. Une annonce qui a provoqué un tollé dans la population, qui craignait d’y perdre l’accès. Finalement, une fondation a été créée pour gérer le bâtiment.

« Il était important pour nous d’ouvrir le site à la population », souligne Urs Weber, directeur de cette fondation, « nous ne voulions donc pas d’investisseur privé, mais vraiment pouvoir l’ouvrir à tout un chacun dans un concept de château pour tous. »

Un immense chantier a été lancé pour transformer ce qui étaient le tribunal et la prison du canton en un musée, des salles de réception, et une auberge de jeunesse de 115 lits. « Les travaux sont faits de manière à respecter la structure existante et de manière réversible », rassure Hans-Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses .

Dès le printemps prochain, l’objectif est d’attirer les habitants de la région avec le restaurant ou la location de salles pour des mariages, des baptêmes ou des événements d’entreprise. Mais aussi d’attirer les touristes avec une offre particulière : « Les clients de l’auberge de jeunesse auront la possibilité de visiter une partie du musée toute la nuit », détaille Hans-Urs Häfeli. « Comme ça ils pourront vraiment vivre l’expérience d’une nuit au musée. »

Avec cette nouvelle offre, l’association espère redynamiser le tourisme dans toute la région de l’Emmental, mais aussi avoir trouvé la solution financière pour assurer une deuxième vie au château de Berthoud.
Les Jecklin rêvent quant à eux d’une famille nombreuse ou d’un amoureux de la musique pour continuer à faire vivre leur demeure d’Autigny. Ils ne sont pas pressés, ils attendent la perle rare.

Céline Brichet

De nombreux châteaux sont mis en vente partout en Suisse, bien souvent car ils sont trop onéreux à entretenir. Mais ces ventes représentent-elles un danger pour le patrimoine, ou au contraire sont-elles une chance?

Les paysages suisses sont jalonnés d’environ 1500 châteaux. Un patrimoine constitutif de l’histoire du pays mais dont l’entretien représente un vrai défi et aujourd’hui. C’est bien souvent dans les annonces immobilières qu’on retrouve ces bâtiments historiques.

C’est le cas du château d’Autigny dans la campagne fribourgeoise. Il y a 26 ans, ses propriétaires, Hans et Elisabeth Jecklin, en tombent amoureux. C’est alors une ruine, totalement laissée à l’abandon par son précédent propriétaire. « Les plafonds étaient abîmés », détaille Hans Jecklin, « les planches pendaient, on devait marcher sur les poutres pour ne pas tomber à l’étage inférieur. Il n’y avait pas de chauffage, pas d’eau, pas de conduite électrique, rien. »

Six millions pour que le château retrouve sa splendeur

Le couple investit 6 millions pour redonner sa splendeur à leur château. Le chantier leur permet d’amener tout le confort moderne à la bâtisse tout en préservant les chefs d’œuvre historiques qu’elle renferme, parmi lesquels des plafonds peints très riches, typiques du XVIIe.

Pendant une vingtaine d’années, ils s’appliquent à faire vivre leur château en l’ouvrant à la population de la région pour des concerts ou des cours de méditation. Mais aujourd’hui, entretenir la bâtisse et son jardin est devenu trop lourd, ils sont retournés à Zurich, et cela fait 4 ans que leur château est sur le marché. « Nous nous sommes rendus compte qu’avec cette transformation de la maison, nous avons fait un don culturel à la commune et au canton », admet Hans Jecklin. « Ce sont des investissements qu’on ne va jamais récupérer. »

Hans Jecklin, qui veut vendre le château d'Autigny (FR).

Nous nous sommes rendus compte qu’avec cette transformation de la maison, nous avons fait un don culturel à la commune et au canton

Hans et Elisabeth Jecklin, propriétaires du château d’Autigny

Un marché particulier

Le château d’Autigny est mis en vente pour 3,9 millions, bien loin des 6 millions investis. Mais si ces ventes peuvent prendre du temps, le marché est bien réel. Récemment, le château de Bavois, estimé à 18 millions, a été vendu aux enchères. Le spectaculaire château de Hauteville, au prix affiché de 50 millions, a été cédé à une université américaine.

Des transactions particulières pour les agences immobilières aussi. Chez Cardis Sothebys, l’agence en charge de la vente d’Autigny, des courtiers sont formés spécialement pour ce type de marché. « Il est important pour nos courtiers de maîtriser ce segment de marché qui est vraiment très particulier », détaille Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier. « Cela passe par une connaissance approfondie du tissu économique de la région, mais aussi une approche des potentiels acquéreurs avec un service 5 étoiles. »

Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier.

Beaucoup de Suisses s’intéressent à ces châteaux notamment pour la partie historique, pour préserver le patrimoine

Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier

Si l’offre reste actuellement supérieure à la demande, le spécialiste confirme aussi l’intérêt pour ce type de biens. « On a l’idée reçue que seuls les étrangers peuvent acquérir ce type d’objets. A contrario, beaucoup de Suisses s’intéressent à ces châteaux, notamment pour la partie historique, pour préserver le patrimoine et mettre sa pierre à l’édifice du patrimoine local. »

Un phénomène qui existe depuis longtemps

Que ce soit à des étranger ou des locaux, pour Patrimoine suisse, mettre en vente des bâtiments historiques n’est pas une tendance inquiétante, bien au contraire. « C’est un phénomène qui existe depuis toujours », relativise Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse. « On se souvient qu’au XVIIIe siècle, même leurs Excellences de Berne encourageaient la vente des châteaux parce qu’elles prélevaient au passage des taxes assez élevées. »

Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse

C’est un phénomène qui existe depuis toujours

Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse

Pour la spécialiste, ces ventes pourraient même représenter une aubaine pour la sauvegarde des bâtiments en permettant des rénovations hors de portée pour le propriétaire précédent. « Aujourd’hui s’il y a des ventes, ça se fait dans les règles de l’art parce qu’en général les châteaux sont protégés. Ils ont en général une note 1 ou 2, ce qui signifie qu’ils sont d’importance nationale ou régionale. Par exemple, si on veut changer les volets et qu’ils étaient en bois initialement, on n’a pas le droit de les remplacer par des volets en plastique. »

Ouvrir les châteaux à la population

Autre enjeu de ces ventes, l’accessibilité pour le public. Récemment, par souci d’économies, le canton de Berne a mis sur le marché plusieurs de ses châteaux, parmi lesquels celui de Berthoud, emblématique dans la région. Une annonce qui a provoqué un tollé dans la population, qui craignait d’y perdre l’accès. Finalement, une fondation a été créée pour gérer le bâtiment.

« Il était important pour nous d’ouvrir le site à la population », souligne Urs Weber, directeur de cette fondation, « nous ne voulions donc pas d’investisseur privé, mais vraiment pouvoir l’ouvrir à tout un chacun dans un concept de château pour tous. »

Un immense chantier a été lancé pour transformer ce qui étaient le tribunal et la prison du canton en un musée, des salles de réception, et une auberge de jeunesse de 115 lits. « Les travaux sont faits de manière à respecter la structure existante et de manière réversible », rassure Hans-Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses .

Hans Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses.

Les clients de l’auberge de jeunesse auront la possibilité de visiter une partie du musée toute la nuit

Hans Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses

Dès le printemps prochain, l’objectif est d’attirer les habitants de la région avec le restaurant ou la location de salles pour des mariages, des baptêmes ou des événements d’entreprise. Mais aussi d’attirer les touristes avec une offre particulière : « Les clients de l’auberge de jeunesse auront la possibilité de visiter une partie du musée toute la nuit », détaille Hans-Urs Häfeli. « Comme ça ils pourront vraiment vivre l’expérience d’une nuit au musée. »

Avec cette nouvelle offre, l’association espère redynamiser le tourisme dans toute la région de l’Emmental, mais aussi avoir trouvé la solution financière pour assurer une deuxième vie au château de Berthoud.
Les Jecklin rêvent quant à eux d’une famille nombreuse ou d’un amoureux de la musique pour continuer à faire vivre leur demeure d’Autigny. Ils ne sont pas pressés, ils attendent la perle rare.

Céline Brichet

De nombreux châteaux suisses coûtent très chers à l’entretien, d’où la difficulté de trouver des acheteurs. 19h30 / 4 min. / dimanche à 19:30

De nombreux châteaux sont mis en vente partout en Suisse, bien souvent car ils sont trop onéreux à entretenir. Mais ces ventes représentent-elles un danger pour le patrimoine, ou au contraire sont-elles une chance?

Les paysages suisses sont jalonnés d’environ 1500 châteaux. Un patrimoine constitutif de l’histoire du pays mais dont l’entretien représente un vrai défi et aujourd’hui. C’est bien souvent dans les annonces immobilières qu’on retrouve ces bâtiments historiques.

C’est le cas du château d’Autigny dans la campagne fribourgeoise. Il y a 26 ans, ses propriétaires, Hans et Elisabeth Jecklin, en tombent amoureux. C’est alors une ruine, totalement laissée à l’abandon par son précédent propriétaire. « Les plafonds étaient abîmés », détaille Hans Jecklin, « les planches pendaient, on devait marcher sur les poutres pour ne pas tomber à l’étage inférieur. Il n’y avait pas de chauffage, pas d’eau, pas de conduite électrique, rien. »

Six millions pour que le château retrouve sa splendeur

Le couple investit 6 millions pour redonner sa splendeur à leur château. Le chantier leur permet d’amener tout le confort moderne à la bâtisse tout en préservant les chefs d’œuvre historiques qu’elle renferme, parmi lesquels des plafonds peints très riches, typiques du XVIIe.

Pendant une vingtaine d’années, ils s’appliquent à faire vivre leur château en l’ouvrant à la population de la région pour des concerts ou des cours de méditation. Mais aujourd’hui, entretenir la bâtisse et son jardin est devenu trop lourd, ils sont retournés à Zurich, et cela fait 4 ans que leur château est sur le marché. « Nous nous sommes rendus compte qu’avec cette transformation de la maison, nous avons fait un don culturel à la commune et au canton », admet Hans Jecklin. « Ce sont des investissements qu’on ne va jamais récupérer. »

Hans Jecklin, qui veut vendre le château d'Autigny (FR).

Nous nous sommes rendus compte qu’avec cette transformation de la maison, nous avons fait un don culturel à la commune et au canton

Hans et Elisabeth Jecklin, propriétaires du château d’Autigny

Un marché particulier

Le château d’Autigny est mis en vente pour 3,9 millions, bien loin des 6 millions investis. Mais si ces ventes peuvent prendre du temps, le marché est bien réel. Récemment, le château de Bavois, estimé à 18 millions, a été vendu aux enchères. Le spectaculaire château de Hauteville, au prix affiché de 50 millions, a été cédé à une université américaine.

Des transactions particulières pour les agences immobilières aussi. Chez Cardis Sothebys, l’agence en charge de la vente d’Autigny, des courtiers sont formés spécialement pour ce type de marché. « Il est important pour nos courtiers de maîtriser ce segment de marché qui est vraiment très particulier », détaille Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier. « Cela passe par une connaissance approfondie du tissu économique de la région, mais aussi une approche des potentiels acquéreurs avec un service 5 étoiles. »

Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier.

Beaucoup de Suisses s’intéressent à ces châteaux notamment pour la partie historique, pour préserver le patrimoine

Alexandre Baechler, membre de la direction de Cardis Immobilier

Si l’offre reste actuellement supérieure à la demande, le spécialiste confirme aussi l’intérêt pour ce type de biens. « On a l’idée reçue que seuls les étrangers peuvent acquérir ce type d’objets. A contrario, beaucoup de Suisses s’intéressent à ces châteaux, notamment pour la partie historique, pour préserver le patrimoine et mettre sa pierre à l’édifice du patrimoine local. »

Un phénomène qui existe depuis longtemps

Que ce soit à des étranger ou des locaux, pour Patrimoine suisse, mettre en vente des bâtiments historiques n’est pas une tendance inquiétante, bien au contraire. « C’est un phénomène qui existe depuis toujours », relativise Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse. « On se souvient qu’au XVIIIe siècle, même leurs Excellences de Berne encourageaient la vente des châteaux parce qu’elles prélevaient au passage des taxes assez élevées. »

Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse

C’est un phénomène qui existe depuis toujours

Béatrice Lovis, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse

Pour la spécialiste, ces ventes pourraient même représenter une aubaine pour la sauvegarde des bâtiments en permettant des rénovations hors de portée pour le propriétaire précédent. « Aujourd’hui s’il y a des ventes, ça se fait dans les règles de l’art parce qu’en général les châteaux sont protégés. Ils ont en général une note 1 ou 2, ce qui signifie qu’ils sont d’importance nationale ou régionale. Par exemple, si on veut changer les volets et qu’ils étaient en bois initialement, on n’a pas le droit de les remplacer par des volets en plastique. »

Ouvrir les châteaux à la population

Autre enjeu de ces ventes, l’accessibilité pour le public. Récemment, par souci d’économies, le canton de Berne a mis sur le marché plusieurs de ses châteaux, parmi lesquels celui de Berthoud, emblématique dans la région. Une annonce qui a provoqué un tollé dans la population, qui craignait d’y perdre l’accès. Finalement, une fondation a été créée pour gérer le bâtiment.

« Il était important pour nous d’ouvrir le site à la population », souligne Urs Weber, directeur de cette fondation, « nous ne voulions donc pas d’investisseur privé, mais vraiment pouvoir l’ouvrir à tout un chacun dans un concept de château pour tous. »

Un immense chantier a été lancé pour transformer ce qui étaient le tribunal et la prison du canton en un musée, des salles de réception, et une auberge de jeunesse de 115 lits. « Les travaux sont faits de manière à respecter la structure existante et de manière réversible », rassure Hans-Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses .

Hans Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses.

Les clients de l’auberge de jeunesse auront la possibilité de visiter une partie du musée toute la nuit

Hans Urs Häfeli, chef de projet des Auberges de Jeunesses Suisses

Dès le printemps prochain, l’objectif est d’attirer les habitants de la région avec le restaurant ou la location de salles pour des mariages, des baptêmes ou des événements d’entreprise. Mais aussi d’attirer les touristes avec une offre particulière : « Les clients de l’auberge de jeunesse auront la possibilité de visiter une partie du musée toute la nuit », détaille Hans-Urs Häfeli. « Comme ça ils pourront vraiment vivre l’expérience d’une nuit au musée. »

Avec cette nouvelle offre, l’association espère redynamiser le tourisme dans toute la région de l’Emmental, mais aussi avoir trouvé la solution financière pour assurer une deuxième vie au château de Berthoud.
Les Jecklin rêvent quant à eux d’une famille nombreuse ou d’un amoureux de la musique pour continuer à faire vivre leur demeure d’Autigny. Ils ne sont pas pressés, ils attendent la perle rare.

Céline Brichet

Publié dimanche à 21:38 Modifié dimanche à 22:12