AAA c’est la Suisse. AAAAA c’est l’andouillette.

La Suisse sauve son «AAA» en dépit du Covid-19

SAMEDI, 04.07.2020

L’agence de notation Fitch renouvelle sa note maximale pour la dette souveraine de la Suisse, malgré la détérioration de ses finances publiques provoquée par la crise du coronavirus.

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Selon Fitch, les conditions de refinancement de la Suisse continuent de s’améliorer. (Keystone)

Une économie diversifiée et à forte valeur ajoutée, une position de créancier extérieur net et une « solide position de départ » avant que n’éclate la pandémie de coronavirus. Tels sont les facteurs qui ont conduit l’agence de notation Fitch à laisser son évaluation inchangée de la dette de la Suisse. La note reste à « AAA », la plus élevée possible, malgré la détérioration de ses finances provoquée par la crise liée au coronavirus.

En outre, la perspective de la dette souveraine helvétique est stable, a annoncé Fitch vendredi soir. L’agence ne s’attend pas à ce que la situation financière change dans un avenir proche.

Les experts de Fitch ont encore relevé que «si la taille du secteur bancaire (avec des actifs équivalant à environ 500 % du PIB, selon la Banque nationale suisse) représente un risque de passif éventuel pour le souverain, ses fondamentaux de crédit sont solides».

Le coût de la dette baisse
L’agence américaine souligne l’efficacité du frein à l’endettement, ce qui «a permis à la Suisse d’avoir l’un des plus faibles niveaux de dette publique par rapport au PIB en 2019 parmi les États souverains notés « AAA » par Fitch». Elle s’attend à ce que «le solde budgétaire des administrations publiques passe d’un excédent de 1,2 % du PIB l’an dernier à un déficit de 8,5 % en 2020, sous l’effet des stabilisateurs automatiques et d’un important plan de relance budgétaire qui, selon nos estimations, devrait ajouter 30,8 milliards de francs (4,8 % du PIB) aux dépenses fédérales cette année». Et elle prévoit que «la dette publique brute par rapport au PIB passera à 37 % en 2020, contre 26 % en 2019.»
Enfin, l’agence relève que «la viabilité de la dette est également soutenue par les coûts de financement de plus en plus favorables de la Suisse, renforcés par le statut de valeur refuge du franc suisse. Le rendement souverain à 10 ans était de -0,45 % à la mi-juin, tandis que le taux d’intérêt effectif nominal moyen de la dette publique est passé de 1,8 % en 2015 à 1,2 % en 2019. Le coût favorable du service de la dette est bloqué pour une longue période, l’échéance moyenne passant de 8,9 ans en 2015 à 10,7 ans.»