Introduction

Il était une fois, créée il y a près de cent ans,  la Chambre de Commerce Suisse en France, prestigieuse institution qui réunissait le gratin du monde économique Suisse à Paris et en France, qui disposait de prestigieux bureaux Avenue de l’Opéra.

Présidée à l’époque par divers fleurons de l’économie suisse en France, elle était un lieu de rencontres et d’échanges apprécié.

Mais il règne sur une grande partie des associations suisses en France une sorte de malédiction qui fait qu’à intervalles réguliers, elles sont prises d’une sorte de fièvre maligne qui les conduit dans le mur.

Le diagnostic est simple, cela commence en général par une perte des repères suisses, puis une mise sous la coupe d’une ou deux personnes qui confondent les devoirs que leur impose leur bénévolat avec les droits qu’ils pensent détenir.

La CCSF n’a pas échappé au cours des âges à cette malédiction. Elle a commencé par quitter l’avenue de l’Opéra et se loger dans la modeste rue des Messageries, à des conditions d’ailleurs assez dispendieuses.

Progressivement, son effectif s’est largement déséquilibré au profit des « offreurs de service et consultants en tout genre », et au détriment des « véritables industriels et porteurs de projets », ce qui donnait la désagréable impression aux « clients potentiels » de ne pas pouvoir approcher d’un buffet sans être tiré par la manche par tout ce que les professions réglementées ou non comptaient de facturiers d’honoraires. Chaque profession est utile, mais il faut un certain équilibre garder.

Il s’est trouvé aussi quelques périodes troublées ou tel ou tel permanent(e) omettait quelque peu de faire des appels d’offres avant de souscrire des contrats qui le/la conduisaient à sous-traiter à ses proches, sans contrôle, ce qu’il/elle aurait dû faire elle/lui même.

Mais à intervalle régulier, un coup de barre et un coup de balai remettait de l’ordre dans tout cela, même si depuis que la CCSF a perdu, essentiellement au profit du Swiss Business Hub, le mandat que l’OSEC lui avait confié en son temps, les choses sont plus dures.

Pourtant depuis quelques mois, il semble que la CCSF qui devrait s’occuper activement d’enrichir et de diversifier son conseil et de préparer son centenaire, soit reprise d’une fièvre bien peu helvétique.

C’est ainsi que – au nom de valeurs et de procédés bien peu suisses – le public a dû assister tout d’abord à une véritable tentative de putsch en Assemblée Générale, préparé par une distribution occulte de tracts facilement qualifiables de diffamatoires.

En grattant un peu, il a bien fallu admettre que le mal était plus profond, et que la vraie raison relevait de tentatives de préserver des situations individuelles, quitte à mettre en péril les intérêts collectifs.

Il a pu être espéré un temps que selon son habitude de « bons offices », l’Ambassade interviendrait pour mettre un peu d’ordre dans tout cela. Intervention certes rendue difficile par le fait que les statuts actuels font de l’ensemble des Ambassadeurs et ex Ambassadeurs de Suisse à Paris des membres actifs du Conseil d’Administration, juridiquement donc responsables au premier chef de tout ce qui pourrait relever d’une anomalie de gestion.

Et sur ce point, même s’il serait sans doute malvenu d’accorder 100% de crédit aux tracts cités plus haut, la situation n’en semble pas moins inquiétante.

Alors, récemment libérés d’un engagement bénévole que nous avions pris pour aider la CCSF à  repartir d’un bon pied, (engagement qui visiblement déplaisait à quelques uns des putschistes),  nous avons décidé d’enquêter un peu sur les « dessous » de la chose, et, dans la partie réservée à nos abonnés, publions quelques informations intéressantes sur les liens d’intérêts que nous avons identifiés.

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