Swisscommunity, les chiffres de l’échec

L’ennui des chiffres, c’est qu’ils rendent le mensonge plus compliqué.

Les chiffres de fréquentation de Swisscommunity montrent à eux seuls l’échec de la tentative de restreindre la liberté de parole.

La plateforme affiche fièrement 32 000 inscrits (soit même pas 5% des suisses de l’étranger, et encore il faudrait décompter les morts, les partis et les inscriptions multiples des mêmes individus qui sont un secret de polichinelle) au bout de 4 ou 5 ans d’existence.

Sur le même tableau de bord, la plateforme indique 4000 actifs au cours des deux derniers mois. Oui sauf que il faut regarder de près ce que cela veut dire. Un actif (au sens de Swisscommunity) est un individu qui s’est connecté au moins une fois depuis deux mois. Peu importe s’il s’est connecté sans rien dire, sans lire, juste pour regarder un annuaire etc .. 

Autrement dit sur les 32 000 membres revendiqués par Swisscommunity, 28 000 ne se sont pas connectés une seule fois depuis deux mois. ( En termes de réseau social, on appelle ça des morts cliniques ..).  Après analyse, on  constate donc que la représentativité de  Swisscommunity c’est au grand maximum 0,5% des Suisses dans le Monde. Même l’UASF et l’OSE déjà connues comme non représentatives font mieux.

D’ailleurs il est patent que sur Swisscommunity, une grande partie des membres du CSE sont absents, et que côté UASF, c’est aussi le grand vide.    

Au niveau des sujets de discussion ce n’est pas mieux. Malgré l’augmentation affichée des inscrits,  le nombre de sujets de discussion ouverts oscille péniblement entre 30 et 70 par mois, et ce depuis 2010. Eh oui, si l’on excepte une petite flambée mi 2011 bien facilement explicable, l’augmentation de gens inscrits ne se traduit pas par un enrichissement des discussions.

Il suffit d’ailleurs de regarder aujourd’hui même pour voir que sur les trois discussions les plus populaires, deux concernent des protestations récurrentes contre les évictions, mais aussi la censure des propos et les modifications cachées de ce qui est posté (voir billet d’hier). 

Quant aux contributeurs, si on enlève les modérateurs, les censeurs de l’OSE et deux ou trois courageux « saboteurs » ( c’est le terme élégant dont sont affublés ceux qui ont l’outrecuidance de ne pas penser comme la majorité bêlante, ça rappelle de noires époques), .. il n’y a quasiment rien.

L’OSE, la modération et l’administration de SC  ont tenté désespérément de faire porter le chapeau de cet échec à ceux qui osent critiquer le système ou penser différemment.  Mais man,que de bol, une fois qu’ils ont réussi à les virer, ben .. il ne se passe plus grand chose. C’est assez normal, c’est de la différence que nait le débat, et à force de vouloir se limiter à la pensée unique, il n’y a plus que l’autocongratulation des censeurs « enfin entre eux », et quelques questions ancillaires et pratiques de la part de consommateurs qui ne reviennent pas.

Finalement, en ligne comme dans la vie réelle, l’OSE applique la même méthode. EN censurant le débat, elle s’étouffe toute seule.

Mais comme dirait Roland Isler « on a constaté  depuis longtemps que la pièce se vidait, et on sait pourquoi » … mais on ne le dira pas, parce que bon …. faut pas charrier hein